09.01.20

Question du député Didier Martin à la Ministre de la Santé Agnès Buzyn sur la situation dans les EHPAD

Question du député Didier Martin à la Ministre de la Santé Agnès Buzyn sur les EHPAD de demain et le projet de loi Grand âge et autonomie.

Retrouvez ici l'intégralité de la question de Didier Martin à la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn (et sa réponse) et sur les EHPAD de demain et le projet de loi Grand âge et autonomie, hier en hémicycle à l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

 

 

« Il n’est pas légitime qu’une personne soit contrainte de vivre là où elle ne veut pas ». Ces mots sont ceux du Président de l’Observatoire national de la fin de vie, M. Régis Aubry. Ils semblent relever du bon sens mais rares sont nos concitoyens qui se dirigent de bon cœur vers un établissement de type EHPAD, que ce soit pour eux ou pour leurs proches. Ce sont souvent une perte d’autonomie soudaine liée à une maladie, un deuil, un isolement qui poussent nos aînés à franchir les portes de l’EHPAD pour s’y installer. Hélas, pour beaucoup entrer en EHPAD signifie perdre le goût et le plaisir de vivre. Les témoignages des résidents sont souvent sans appel. « On ne fait plus rien ici. On attend toute la journée, les repas, les soins ».

Parce qu’ils sont souvent vétustes, parce que la qualité de la prise en charge y est inégale, parce que les soins sont souvent trop lourds et priment sur l’accompagnement, nos établissements sont critiqués à juste titre. Leur coût pour les résidents comme pour les familles est également pointé du doigt ainsi que les conditions de travail difficiles marquées par une sinistralité record, des difficultés de recrutement et une cadence trop soutenue.

Pour répondre à ce constat, le rapport Libault proposait entre autres :

1) Un plan de rénovation des établissements de 3 milliards d’euros sur 10 ans ;
2) Une baisse du reste à charge mensuel de 300€ pour les personnes modestes ;
3) Des EHPAD d’un nouveau type, avec une plus forte intégration entre domicile et établissement, des EHPAH plus ouverts sur leur territoire et des « EHPAD hors les murs ».

Comme c’est le cas sur ma circonscription, depuis 2013, à Talant entre la Crèche La Pouponnière et l’EHPAD Robert Grandjean, les échanges intergénérationnels pourraient être favorisés. Le développement de solutions alternatives, à mi-chemin entre domicile et établissement, pourrait être encouragé.

Pour que ces transformations soient possibles, le gouvernement doit adapter notre système aux nouveaux besoins de nos aînés et aux attentes des personnels très dévoués mais souvent épuisés par leur travail.

Didier Martin 

 

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