11.04.19

Question au gouvernement de Didier Martin sur le lancement de la "cantine à 1 euro"

Référent Statégie pauvreté pour la Bourgogne-Franche-Comté, Didier Martin posait ce mercredi 10 avril une question en hémicycle à Christelle Dubos, Secrétaire d'Etat auprès de la Minisitre des Solidarités et de la Santé, sur le lancement de la "cantine à 1 euro".

 

 

"Madame la Ministre,

A l’heure où nous parlons, 8 millions 800 000 Français vivent sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre n’est pas acceptable dans notre pays qui consacre chaque année plus de 30% de son PIB aux dépenses sociales. 
Cette pauvreté frappe durement certains publics. Je pense aux familles monoparentales, aux femmes seules, aux jeunes sans emploi, aux chômeurs de longue durée qui attendent leur réinsertion professionnelle. Je pense aux enfants. Notre pays compte 3 millions d’enfants pauvres qui n’ont pas la chance de grandir dans une famille en capacité de leur garantir l’essentiel, comme le droit à une alimentation quotidienne saine et équilibrée.

Ces inégalités sociales, on les retrouve en milieu scolaire car bien s’alimenter est un prérequis indispensable à la réussite scolaire. Nous ne pouvons plus tolérer que des enfants, pour des raisons financières, arrivent le ventre vide à l’école et renoncent à la restauration scolaire.

Pour lutter contre ces inégalités intolérables, pour rompre avec la reproduction programmée de la pauvreté, le Président de la République a lancé le 13 septembre dernier le Plan Pauvreté doté d’un budget global de 8,5 milliards d’euros. Cette stratégie appelle la mise en œuvre de mesures concrètes. Par exemple, pour ces enfants qui ont besoin d’une meilleure alimentation pour réussir à l’école seront mis en œuvre les petits déjeuners gratuits dans 8 académies dès ce mois d’avril et la « cantine à un euro » dans environ 10 000 communes avant généralisation.

Madame la Ministre, pouvez-vous préciser à la représentation nationale les contours du dispositif « cantine à un euro » ? Pouvez-vous nous indiquer notamment comment seront choisies les communes pour l’expérimentation, comment elles seront accompagnées financièrement et quels enfants seront ciblés par la mesure ? Je vous remercie. "

Didier MARTIN

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