05.06.18

LOI EGALIM ET BIEN-ETRE ANIMAL

Tribune de Didier Martin sur le bien-être animal dans le cadre de la loi Egalim.

LOI EGALIM ET BIEN-ETRE ANIMAL

"A l’origine, la question du bien-être animal n'était pas au cœur du projet de loi Egalim pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et pour une alimentation saine, sûre et durable. Cette loi que j'ai votée a deux objectifs principaux : accroître les revenus des producteurs par la détermination de prix justes et améliorer la qualité de notre alimentation.

Comme beaucoup, j'ai mesuré à cette occasion le degré de cruauté des conditions d'élevage de certains animaux tels que les poules pondeuses en cages. Pour y répondre, l'interdiction de nouvelles installations a été votée et, par conséquent, la fin de ce type d'élevage est programmée. Dans cette même volonté de lutter contre la maltraitance, l'expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs a été adoptée. La nouvelle loi a également doublé les sanctions pour mauvais traitements sur les animaux (1 an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende). Ont été entérinées la création d’un nouveau délit punissant le fait, pour les personnes qui exploitent des établissements de transport d’animaux vivants ou des abattoirs, d’exercer ou de laisser exercer des mauvais traitements envers les animaux et l’extension du droit pour les associations de se constituer partie civile pour les infractions de maltraitance animale.

Pour autant, je pense qu'il faudra revenir sans tarder sur le sujet du respect animal. L'indignation et l'émotion suscitées par ces pratiques choquantes sont légitimes. En tant que médecin, je sais l'importance de la relation à la souffrance et le respect dû à la vie et à la dignité des êtres vivants. Je considère par exemple que le broyage de poussins vivants, s'il perdurait, serait une véritable barbarie car il existe des solutions techniques pour trier les œufs fécondés. Il faudra donc les généraliser et les adopter.

Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation ouvre maintenant les discussions avec les différentes filières. Le principe retenu est celui de la responsabilisation. Le parlement, c'est sa fonction, contrôlera le gouvernement sur ces points où des avancées sont attendues et légiférera si les acteurs des filières ne changent pas certaines méthodes. J'y prendrai toute ma part. "

Didier MARTIN, député de la Côte-d’Or.

Pour en savoir plus sur la loi Egalim : http://agriculture.gouv.fr/egalim-lassemblee-nationale-vote-le-projet-de-loi-agriculture-et-alimentation

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