04.04.23

Fin de fin et soins palliatifs : question de Didier Martin à Agnès Firmin Le Bodo

Didier Martin interrogeait ce mardi 4 avril, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, sur les futures lignes directrices du Plan décennal national de prise en charge de la douleur et des soins palliatifs, à l'occasion de la séance de Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Lundi, le Président de la République a pris acte des résultats de la Convention Citoyenne qui a été reçue à l’Elysée pour présenter ses travaux.

Je tiens tout d'abord à saluer cette innovation démocratique réussie que fut cette 2ème version de Convention citoyenne. Un exemple de démocratie délibérative, qui prend place à côté de la démocratie représentative et qui prépare nos délibérations puisque nous serons amenés à construire, avec le gouvernement et avant la fin de l’été, les grandes lignes d’un projet de loi.

Ce projet de loi aura pour ambition d’accompagner dans leur ultime choix ceux qui veulent partir dans la dignité avant leurs derniers jours. Cette loi à préparer, une « loi de plus pour un droit de plus », permettra de dessiner les modalités d’une possible aide active à mourir, dont le principe a été approuvé par 76% des conventionnaires sous certaines conditions.
Il nous reviendra d’en débattre et d’en établir les conditions d’accès.

En parallèle, à travers le plan national décennal pour la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs, des réponses devront être apportées à ceux plus près de leur fin de vie qui ont droit à un accompagnement de qualité.

Les constats de la Mission d’évaluation de la loi Claeys-Léonetti dont j’ai eu l’honneur d’être le co-rapporteur et qui vient de rendre ses conclusions sont très clairs sur ce sujet des soins palliatifs.

« Le droit à une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance » est encore insuffisamment et inégalement appliqué sur l’ensemble de notre territoire. Les équipes de soins palliatifs sont rares. Elles travaillent en association avec les soignants de première ligne, souvent débordés par la tâche : infirmières, aides-soignantes, médecins dont le dévouement dans ces missions ô combien importantes n’est pas valorisé.

Recrutement et rémunération des soignants, formations professionnelles, nombre de lits, financements,
Tout ceci mérite d’être pris en compte."

Didier Martin 

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