16.04.20

Covid-19 : Les parlementaires LREM de Côte-d'Or aux côtés des chefs d'entreprise du territoire

Jeudi 16 avril, une visioconférence était animée par David Butet, président du Medef Côte-d'Or, entre les entreprises du territoire et les 5 parlementaires LREM de Côte-d'Or, à propos des difficultés concrètes rencontrées par les entrepreneurs.

Communiqué du MEDEF 21 du 17 avril 2020 :
Les parlementaires à l’écoute des inquiétudes des entrepreneurs de Côte-d’Or

Le jeudi 16 avril, le Medef Côte-d’Or a réuni en visio-conférence les Députés Fadila Khattabi , Yolaine de Courson, Didier Martin, Didier Paris, et le Sénateur François Patriat. L’occasion pour les adhérents du Medef d’évoquer les freins et les inquiétudes face à la crise et aux conditions de reprises et pour nos parlementaires de rassurer sur les intentions et l’investissement du gouvernement, mais aussi de prendre notes de sujets « oubliés » et ce pour les faire remonter à qui de droit.

Un secteur de l’hôtellerie-restauration inquiet et dans l’incompréhension

Premiers à prendre la parole, les représentants de l’UMIH ont exprimé leur incompréhension face aux décisions annoncées par le Président de la République et le Premier Ministre quant au déconfinement et à la reprise progressive de certains commerces et activités culturelles.

Ils seront les premiers à fermer et les derniers autorisés à ouvrir, alors que la profession assure être en capacité de faire respecter les règles de distanciation sociale applicables pour lutter contre le COVID. L’UMIH travaille à la réalisation d’un guide afin d’accompagner les professionnels à la reprise d’activité mais demande que l’Etat de son côté octroie des aides supplémentaires pour ce secteur durement touché. Nos parlementaires ont assuré que le sujet était traité aux plus hauts rangs de l’Etat et qu’un plan national était en cours de finalisation. Didier Martin, membre du groupe de travail sur le tourisme, assure que le secteur du tourisme sera également accompagné pour tenter d’assurer une forme de cohérence entre ces activités interdépendantes.

Des garanties de prêts et reports d’échéances qui ne répondent pas aux réels besoins des chefs d’entreprise

Nombreux sont les entrepreneurs connectés à manifester leur mécontentement concernant la forme des aides gouvernementales, soulignant le fait qu’elles ne correspondent qu’à une vision court-terme de l’économie, avec des répercutions à venir dangereuses pour la santé des entreprises. Les emprunts restent malheureusement des dettes à rembourser un jour, alors que la conjoncture en sortie de confinement ne permettra pas de retrouver les niveaux de rentabilité précédent la crise. Cette « rustine » économique pèsera sur les capacités d’autofinancement des entreprises et leur empêchera toute possibilité, les années à venir, de se développer.

La question du financement par les assurances, qui ne jouent pas toujours le jeu…

La question du rôle des assurances a été largement débattue et questionnée. Pourquoi les assurances ne jouent-elles pas un rôle plus important dans le soutien économique des entreprises ? Une solution soutenue notamment par Didier Paris qui souhaiterait voir les assurances couvrir les pertes d’exploitation des entreprises touchées par la crise, sur le même modèle d’une prise en charge en cas de catastrophe naturelle. Pour cela, un état de catastrophe sanitaire doit pouvoir être reconnu en droit. C’est en cours nous l’assure-t-il.

Concernant leur prise part à l’effort de soutien, l’Etat a obtenu des assureurs au prix de négociations serrées une participation à hauteur de 3 milliards pour le fonds de solidarité, comprenant des gestes commerciaux. Elles doivent maintenant jouer le jeu et les répercuter à leurs clients.

Les assurances crédit sont, elles, pointées du point comme n’étant pas solidaires, allant de la restriction des niveaux de garantie jusqu’à la dénonciation unilatérale des contrats avec ceux qu’elles estiment ne plus être suffisamment solides. Ces comportements qualifiés d’outrageusement « frileux », pourront être un frein supplémentaire à la reprise, comme cela a déjà pu être le cas lors de la crise de 2008. Les parlementaires ont assuré bien saisir l’importance du sujet et demandent qu’une note technique leur soit adressée par le Medef afin de soutenir le sujet auprès des instances concernées.

Des entreprises préférant cesser leur activité plutôt que d’engager leur responsabilité

Le dirigeant est soumis à une obligation de résultat relative à la prévention et la sécurité au sein de son entreprise. Aujourd’hui, face à cette situation inédite, les dirigeants sont très inquiets d’être portés responsables devant les tribunaux lorsqu’un salarié ayant attrapé le CODIV l’accusera d’en être responsable. Cette crainte, renforcée par une charge émotionnelle de la population sur ce sujet, pousse nombre de dirigeants à ne pas appeler leurs salariés à revenir travailler, souffrant d’un risque plus important encore de procédures judiciaires. Fadila Khattabi assure que le Ministère du Travail et la DIRECCTE considèrent que l’entreprise est aujourd’hui soumise à une obligation de moyens plutôt que de résultat, et se rapproche de la Ministre du Travail afin d’avoir des compléments d’informations et un document officiel qui viendrait appuyer une reprise, progressive, des activités en toute sécurité pour tous. Le nerf de la guerre sera la production des masques en tissus et leur homologation. Pourvu que nous puissions en trouver en quantités suffisantes et localement.

Des échanges nourris et salués par les parlementaires qui appellent au renouvellement de l’exercice

Les deux heures d’échanges ont permis de faire passer de nombreux messages et d’alerter sur des risques qui nourrissent les inquiétudes des entrepreneurs, mais également de faire passer quelques idées telles que le financement des aides par la TVA, le décalage des soldes d’été, la création d’une plateforme commerciale locale… Beaucoup d’écoute, quelques réponses encourageantes et une véritable volonté de trouver des solutions ensemble. Nos députés se qualifient eux-mêmes de « courroie de distribution » entre le territoire et l’exécutif, et appellent à renouveler cette initiative afin de continuer à avancer ensemble, en grande proximité. Reste pour l’heure à attendre le plan de déconfinement qui apportera un peu de lumière sur un avenir encore brumeux et incertain.

 

 

Plus d'infos sur : https://www.infos-dijon.com/news/cote-d-or/cote-d-or/economie-les-parlementaires-lrem-a-l-ecoute-des-entrepreneurs-du-medef-cote-d-or.html

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